Angervilliers Citoyens
Périscolaire : Les propositions d’Angervilliers Citoyens

La question du périscolaire revient régulièrement dans les conversations et pas toujours pour les bonnes raisons.

Ainsi, dans l’ambiance feutrée de notre village où finalement tout à l’air de bien se passer en surface, des paroles se libèrent pour évoquer des « soucis lors des moments périscolaires » de nos enfants.

Dans un monde idéal, la récurrence de tels propos devraient inciter le maire et son équipe municipale à réagir. Elle le fait bien sûr parfois mais toujours partiellement en pointant du doigt le manque de professionnalisme des personnes embauchées.

Certes, l’argument peut tenir la route mais dans ce cas, qui les a embauché ? C’est le serpent qui se mord la queue après une politique de l’autruche qui dure depuis des années.

Laissons là les métaphores animalières pour nous intéresser de plus près à la problématique du moment.
Travailler pour le périscolaire revient trop souvent à accepter de mauvaise grâce une situation précaire au niveau salarial.
Et ainsi au fil des entretiens réalisés avec des parents ou des professionnels, on « découvre » que le personnel periscolaire est recruté à la va vite et payé avec ce qu’on nomme communément un « lance pierre ». De plus, profitant souvent de la précarité de ce personnel, il leur est proposé d’enchaîner les CDD, sans jamais aucune proposition de formation.

Ainsi, la municipalité peut s’enorgueillir de gérer les comptes au cordeau. Mais à quel prix?
Les professionnels semblent délibérément maintenus dans une précarité qui leur laisse « la tête sous l’eau » et les empêche de « penser ».

Depuis des années, Angervilliers Citoyens dénonce cette manière d’agir car elle ne respecte aucunement les personnes qu’on engage.

Ainsi, plutôt que ce sans cesse pointer du doigt les personnels qui font bien souvent ce qu’ils peuvent avec peu de moyens, il faudrait peut être s’interroger sur le rôle du maire et de son conseil.

Les titres dispensés aux élus du conseil municipal mériteraient de ne pas rester simplement « honorifiques ».
Ces questions doivent être gérées en priorité par le maire et l’adjoint à l’éducation à condition bien sûr que les rôles soient bien définis et qu’un adjoint puisse avoir une certaine latitude pour agir. Au vu des derniers mouvement au sein du conseil municipal, il est permis d’en douter.
Ces sujets doivent impérativement sortir de l’entre soi car NON, tout ne se passe pas bien à Angervilliers.

ANGERVILLIERS CITOYENS propose donc:

  • un recrutement de personnel en adéquation avec la fonction.
  • un travail sur la formation des personnels et des rencontres professionnelles régulières avec les responsables municipaux pour échanger sur les pratiques et les perspectives professionnelles.
  • une fiche de poste axée essentiellement sur l’aspect éducatif car il est trop souvent courant de voir les personnels exécuter par exemple des activités de ménage.

ANGERVILLIERS CITOYENS affirme ici que la première responsabilité incombe aux élus de proposer des conditions de travail dignes de ce nom et d’assurer le suivi des évolutions de carrière mais également de réfléchir à des solutions pour rendre les contrats plus attractif avec, par exemple, un élargissement des compétences professionnelles. Nous reviendrons ultérieurement sur cet aspect.
Trop souvent, les professionnels sont maintenus dans la précarité car ils demeurent malléables et corvéables à merci et surtout restent des salariés vulgairement « jetables » sur lesquels il est très simple de faire pression.

Alors oui, réaffirmons la responsabilité des élus qui, une fois en poste, doivent oeuvrer pour une amélioration des situations dans le respect des personnes. Sinon, expliquez-nous à quoi servent les étiquettes de maire et d’adjoint à l’éducation ?

Un point sur la rentrée de scolaire

« Tout va bien ! »

Voici en substance, le message de la municipalité sur la rentrée scolaire, accompagné du plus important bien sûr : de belles photos (un tantinet surjouées) de Mme le Maire avec les enfants.

Il y avait pourtant tant à dire.

Toujours fidèle à notre volonté d’informer sur la vie de notre village, nous souhaitions évoquer deux points majeurs marquant cette rentrée 2023.

1 – L’école inclusive

Parlons tout d’abord d’un très beau projet porté par l’actuelle directrice de l’école élémentaire, initié par sa prédécesseur et en collaboration avec l’association « Les Tout Petits » située aux Molières.
A compter du mois de novembre, une classe dédiée va permettre à trois enfants polyhandicapés d’être scolarisés tous les matins au sein de notre école.
Si ces enfants aux besoins spécifiques feront classe dans une salle « à part » avec du personnel éducatif spécifique ils seront intégrés au fonctionnement de l’école pendant les heures de récréation.
Il s’agit la d’un magnifique projet inclusif que nous applaudissons et soutenons chaleureusement, permettant d’une part aux enfants en situation de handicap d’évoluer dans une structure scolaire classique et de bénéficier de tous ses équipements, mais également à nos enfants d’être confrontés à la question du handicap avec la possibilité d’interroger des professionnels du secteur à même de répondre à toutes leurs interrogations sur le sujet. L’apprentissage de la  » différence » est en soi une bonne chose surtout quand on sait que les enfants ont une capacité toute spécifique à accepter l’autre, même différent.

Du point de vue de l’enfant en situation de handicap, il s’agit de moments qui, de privilégiés, pourraient devenir une norme dans les années à venir. Nous avons échangé avec une professionnelle sur cette question. Elle soulignait l’importance de l’accueil des enfants et des parents tout en regrettant que ces moments ne soient pas davantage l’occasion d’échanges entre les parents autour de problématiques précises. En effet, il s’agit aussi de « sortir » certains parents d’enfants polyhandicapés de leur solitude.

Il reste cependant dommage, qu’alors que ce projet est sur les rails depuis de nombreuses années, les aménagements nécessaire dans les locaux, à la charge de la municipalité, n’aient pu être terminés à temps.

En cette rentrée, le bâtiment « historique » de l’école reste encore en chantier, la classe à l’étage à le droit à du placo brut, le point d’eau ne fonctionne plus, et la future classe à destination de ces trois enfants reste vide de tout meuble et équipement.

Tout devrait cependant rentrer dans l’ordre après les vacances de la Toussaint, espérons le !

2 – Cantine scolaire : les menus à 4 composantes

Il y a également du beaucoup moins positif : coté service périscolaire, cette année la municipalité a décidé de passer au menu « à 4 composantes » comme nous vous l’avions expliqué dans l’un de nos précédents articles. Vos élus d’opposition (ainsi qu’un élu majoritaire) avaient voté contre, devinant que derrière le prétexte de « l’anti gaspi », se cachait un volonté de réduire les coûts de la cantine.

En pratique : 20% du menu s’est effectivement envolé. De l’aveu de certains enfants, et des quelques adultes bénéficiant de ce repas : les quantités ne sont pas du tout suffisantes, surtout pour les plus grands. De plus, nous redoutons l’impact que cela pourrait avoir sur la qualité des apprentissages. Difficile d’être concentré le ventre insuffisamment rempli.

Oui, cette année il y a eu une forte inflation. Nécessairement, cela a un impact sur le coût des repas facturés par le fournisseur. Alors, on réduit les quantités pour limiter l’augmentation du coût pour les familles.
Il y avait certainement d’autres solutions, mais Mme le Maire refuse obstinément d’utiliser les outils à sa disposition (comme le quotient familial par exemple) pour limiter l’impact sur les familles les plus modeste en conservant une certaine qualité de service.

Il nous semble important de clairement signifier que les économies ne doivent absolument pas se faire sur le dos des enfants. En effet, une réflexion pourrait être engagée autour de cette question car des choix politiques peuvent être faits avec un peu de bonne volonté comme le quotien familial, indiqué auparavant, une participation municipale ou une réflexion plus large sur un changement de système.

Vos élus Angervilliers Citoyens, demanderont à ce que ce sujet soit à nouveau évoqué dans les questions diverses du prochain conseil municipal, et à ce qu’on revienne aux menus précédents toujours en vigueur dans certaines communes de la CCPL.

En attendant, bonne rentrée a tous les enfants et à nos enseignants !

Nos projets pour notre village

Conseiller d’opposition est une fonction un peu particulière. Nous observons beaucoup, participons autant que possible et critiquons ce que nous estimons devoir l’être.
On nous reproche parfois d’être un peu trop dans la critique, mais c’est bien notre rôle que d’offrir un point de vu contradictoire à celui de la majorité quand nous estimons que les décisions ne vont pas dans le bon sens.

Mais nous restons surtout très attentifs aux commentaires des habitants, à leur avis sur l’organisation de notre village, à leur besoins et leurs mécontentements. Et de ces observations, naissent nécessairement des idées et des projets.

Nous allons vous présenter ici l’un des projets structurant pour le village que nous mettrions en place si nous étions aux commandes.
Est-ce un prélude à éventuel programme pour les prochaines élections ? Peut-être. Il est encore bien tôt pour y penser en ces termes, et l’ensemble de ces idées nécessite bien sûr d’êtres affiné et débattu.
Nous avons cependant choisi de vous les livrer afin de vous montrer que nous ne sommes pas uniquement dans la critique, mais aussi dans la construction et que nous avons des idées et des projets pour notre village.

Ces dernières années, il ne vous aura pas échappé que nous avons accueilli de nombreux nouveaux habitants. Néanmoins, les infrastructures du village n’ont pas évolué, et une partie de ces habitants nous ont clairement signifiés leur mécontentement, notamment à propos de l’école maternelle.

Cette année scolaire, l’école maternelle accueille environ 35 nouveaux « petits » et cela pose clairement des problèmes logistiques. Alors nous nous posons cette question : ce lieu est-il réellement adapté pour accueillir une école ? C’est certes un joli bâtiment historique, mais avec des salles exigües, des pièces à l’étage accessibles via de vieux escaliers en bois. Il est aussi peu extensible et pose de réels problèmes d’organisation.
Le constat est moins négatif sur l’école élémentaire, même si l’extension « garderie » (qui accueille également cette année une nouvelle 5eme classe) souffre d’une isolation perfectible, que la cantine reste toujours très bruyante et peu adaptée (il s’agit d’une ancienne maison individuelle), et qu’il reste une salle de classe à l’étage toujours peu accessible via un vieil escalier en bois.

Ce que nous ferions, c’est construire une nouvelle école, regroupant les deux actuelles structures au même endroit, dans des bâtiments neufs, adaptés et dimensionnés pour faire face à l’actuelle augmentation du nombre d’élève. Un bâtiment répondant bien sûr à l’ensemble des exigences environnementales que ce soit pour sa construction comme pour son exploitation, et réfléchi pour rester environnementalement vertueux sur le long terme.

Ce projet majeur aurait bien entendu un impact financier important pour la commune, mais il s’inscrit également dans une vision plus large impactant l’ensemble de la population, puisque nous réutiliserions les bâtiments libérés pour créer de nouveaux services pour les habitants.

L’actuelle école maternelle, attenante à la mairie, deviendrait un lieu réservés aux associations et à la culture. Peut être plus d’espaces et plus d’activités adaptés à nos ainés, plus de place pour la bibliothèque, et plus de place pour des expositions ou évènements culturels, plus de place pour nos associations.

L’actuelle cantine de l’école élémentaire qui fut jadis une maison, pourrait reprendre cette ancienne fonction et être revendue. Les fonds issus de cette vente serviraient à réorganiser l’actuelle école élémentaire qui deviendrait un lieu accueillant de nouveaux services pour la population comme par exemple une MAM (Maison des Assistantes Maternelles), des commerces ou lieux de convivialités.
Bref, dynamiser le villages, et apporter de nouveaux services.

Un projet qui s’articule autour d’une école, tout en rendant ensuite service à toutes la population.
Un projet à même de sortir Angervilliers de sa torpeur mortifère de « Village Dortoir ».
Un projet préparant l’avenir et permettant ensuite, d’accueillir dignement de nouveaux habitants.

Et vous, qu’en pensez vous ? Et que souhaiteriez vous pour notre village ?

Retrouvez nos autres projets et pistes de réflexion sur la vie de notre village :

Cantine Scolaire : bilan, perspectives et propositions

Lors du Conseil Municipal du 22 juin 2023, nous devions voter les tarifs de la cantine scolaire pour la prochaine année scolaire.

Mme le Maire nous a alors indiqué que le tarif passerait à 3,08 € par repas, et que comme proposé par la loi Egalim et afin de limiter le gaspillage, le passage à quatre composantes serait mis en place.

Le passage à quatre composantes pour faire simple, consiste à supprimer une des lignes du menu.
Aujourd’hui les enfants se voient généralement proposer :

  • Une entrée
  • Une viande / poisson / autre source de protéine
  • Des légumes
  • Un laitage
  • Un fruit

Egalim propose de supprimer l’une de ces lignes, dont le contenu est souvent déjà présent dans une autre composante, ou pour reprendre l’exemple donné par Mme le Maire : « s’il y a déjà du fromage dans la salade, on ne remet pas du fromage après le plat ».

De notre coté, nous pensons que la source du gaspillage est ailleurs, et qu’elle ne sera pas réglée en appauvrissant la diversité des repas.
Quid de la qualité des plats servis ? On ne parle pas de nutrition ici, mais du goût, de la qualité des produits choisis et de la manière dont ils sont cuisinés et présentés. A écouter les enfants et certains parents d’élèves, on est clairement loin du compte la plupart du temps et elle est bien là, la source du gaspillage.

Actuellement, la cantine est sous-traitée par la CCPL à une entreprise spécialisée. Comme souvent, le principal critère de sélection du prestataire a été le prix proposé par repas.
D’un autre coté, sur notre commune, le coût du repas est le même pour tous (sauf pour les enfants n’habitant pas sur la commune) par soucis de simplicité de gestion.
Dans ces conditions, augmenter la qualité reviendrait à augmenter le prix du repas, et cela deviendrait difficile à assumer pour les familles les plus modeste.

Certains nous reprochent parfois d’être trop critique, et de ne pas assez proposer. Alors proposons !

Premièrement et comme nous l’avons déjà évoqué, nous mettrions en place la prise en compte du Quotidien Familial afin d’alléger encore l’impact du coût du périscolaire sur les foyers les plus modestes.

Nous pensons également qu’il convient de repenser totalement la restauration scolaire en ne l’envisageant plus uniquement sur le seul critère financier. Mettons du sens dans l’assiette de nos enfants !

Nous proposons de ne plus sous-traîter l’élaboration des repas, et de redonner cette compétence aux institutions publiques de notre territoire.

Prenons la CCPL par exemple, belle endormie qui jadis fût à l’origine de grands projets structurants, et qui n’est plus aujourd’hui qu’une coquille vide sans idée, bradant les bijoux de famille par aveu d’incompétence.

Notre communauté de communes pourrait reprendre à sa charge l’élaboration des repas en interne et ne plus sous-traîter. Maîtriser le contenu de l’assiette, prioriser des aliments produits localement, et maîtriser leur qualité. Utiliser des récipients réutilisables plutôt que des barquettes en plastique, et organiser une distribution locale non polluante avec des véhicules électriques.

Cela créerai de l’emploi sur notre territoire, permettrait de privilégier nos agriculteurs et nos producteurs et redonnerai un sens à cette institution qui n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fût dans le passé.

D’autres expériences de ce genre ont été menées ailleurs et le résultat est sans appel : quand on fait du bon, on réduit considérablement le gaspillage.

Cela coûterait-il plus cher ? Sans doute, mais nous considérons que toute économie n’est pas nécessairement bonne à faire. Et bien entendu, nous pensons que ce surcoût devrait être pris en charge par les communes et la CCPL pour ne pas impacter le budget de nos familles.

Investissons dans du concret, et donnons du sens aux actions !